mardi 7 septembre 2021

La Fabrique de poupées


Lecture terminée le 7 septembre 2021 : La Fabrique de poupées 

de Elizabeth Macneal (Pocket éditions)


Londres, 1850. Le Crystal Palace s’apprête à ouvrir ses portes à la première Exposition universelle : déjà, tout ce que la ville compte d’artistes se bat pour y accrocher ses toiles… Or dans l’atelier de Mme Salter, Iris rêve en silence. Elle qui ne peint encore, pour trois pennies, que des poupées de porcelaine, aspire à bien plus grand. A la fois belle et difforme, la jeune femme brille dans les bas-fonds, comme un diamant dans le brouillard : assez pour attirer l’œil de deux hommes, l’obsession macabre d’un taxidermiste et l’inspiration d’un peintre préraphaélite – triangle obscur où valseront bientôt l’art, le désir et la mort…




Et si on se rendait à l'exposition universelle de Londres, en 1850 ?

Lorsque l'histoire débute, nous sommes en 1850 à Londres. On va faire la connaissance de plusieurs personnages. Iris, une jeune femme qui travaille avec sa sœur jumelle Rose dans une boutique de poupées en porcelaine ; Louis, jeune peintre qui espère être exposé ; Silas, un homme étrange, qui tient une boutique et est taxidermiste et puis Albie, un petit garçon qui vit avec sa sœur dans la misère.

Plusieurs personnages donc, tous différents et pourtant par une succession de faits, leurs destins vont s'entremêler. Le récit est sombre par certains aspects, particulièrement la partie de l'histoire qui concerne Silas. Déjà de par son métier, taxidermiste, certains passages sont assez durs. Et puis, sa personnalité, son passé compliqué. Même si tout au long du récit, certaines zones d'ombres subsistent sur ce qui l'a pu faire, on comprend assez vite qu'il est tourmenté, dérangé.

Et puis, il y a Iris, son lien avec sa sœur. Ce qui les a éloignées, la maladie. La part d'espoir qui née de sa rencontre avec Louis, la peinture, cette passion commune. En quelques sortes l'ombre et la lumière.

En ouvrant ce livre, je m'attendais à une histoire terriblement sombre, noire presque effrayante. Ce n'est pas exactement ça. C'est bien plus en réalité. C'est une histoire de rencontre, de retrouvaille familiale, d'art aussi. Et puis, d'obsession, sombre, entêtant, dramatique. Plus particulièrement les 150 dernières pages. On est dans cette noirceur, cette fascination qui mène à l’impensable.

L'autrice a écrit une histoire forte, passionnante. Elle distille au fil des pages une atmosphère brumeuse, lourde qui rend le récit troublant. J’ai beaucoup aimé !





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